20 mars 2012
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L'oeuvre
- Marilyn MONROE, 1967
- Andy WARHOL - artiste peintre, sculpteur, vidéaste américain – Figure centrale du Pop Art
- c’est une sérigraphie sur toile, chaque image mesure 91,5 x 91,5 cm
- lieu de conservation : collection particulière
- genre : c’est un portrait
- le sujet : A la mort énigmatique (suicide ?) de la célèbre actrice américaine Marilyn MONROE, de son vrai nom Norma Jeane MORTENSON, le 5 Août 1962, A. WARHOL lui consacrera toute une série de portraits à partir de clichés largement diffusés par la presse mondiale. La photo dont il s’inspirera le plus elle celle réalisée en 1953 par Gene KORMAN pour la promotion du film Niagara.
Analyse
- le format général de l’oeuvre est un carré, lui-même divisé en 9 carrés (format plutôt inhabituel dans l’art du portrait !) sur lesquels WARHOL a reproduit le visage de Marilyn sur un fond monochrome.
- au niveau de sa structure, cette oeuvre est organisée selon le principe de répétition d’un même motif, mais chacune des 9 vignettes est traitée de façon autonome.
- point fort : même si les vignettes sont construites sur un même module, les vignettes 1-5 et 9 forment une diagonale de la gauche vers la droite qui attire le regard en raison de l’utilisation du rouge et du fushia qui sont des couleurs chaudes.
- Le visage est mis en avant grâce à un cadrage est très resserré (beaucoup plus que la photo originale) qui concentre notre attention sur lui et semble ainsi créer une sorte d’intimité avec l’actrice.
- relations figure/fond : dans les vignettes 2, 5, 6 et 9, le motif se détache nettement même si on retrouve sur certaines parties du visage (paupières ou lèvres) la même couleur que le fond.
D’autres portraits ressortent beaucoup moins et ce pour deux raisons : soit les couleurs du fond et du visage sont les exactement les mêmes (1, 3), soit l’application de la couleur par l’écran sérigraphique est faite de façon aléatoire, sans que soient respectées les différentes parties (4, 7 et 8)
Commentaire
Au début des années 60, Andy WARHOL s’investit dans la sérigraphie, technique qu’il a découverte grâce à son premier métier, dessinateur publicitaire. A partir de 1962, il l’utilise quasi-exclusivement. Après les personnages de Comics de sa première période, ses motifs et ses sujets seront centrés sur les icônes et les produits de consommation du XXème siècle. Ce qui l’intéresse avant tout, c’est l’image et son pouvoir au sein de la société américaine. Il va alors s’approprier et répéter les clichés que lui fourniront la presse, les magazines, la publicité, le cinéma, la télévision… A cette époque il expose avec d’autres artistes qui formeront avec lui le Pop Art.
Grâce à la sérigraphie, il organise ses tableaux sur le principe de la répétition et réalise de nombreuses séries portant sur des thèmes aussi variés que les stars de cinéma, les hommes politiques, les musiciens célèbres ou les produits de consommation (Coca-Cola, soupe Campbell, le Dollar…)
Passionné par l’univers hollywoodien, il vouera un véritable culte à l’actrice Marilyn MONROE dont il peindra dès 1962, année de sa tragique disparition, d’innombrables portraits.
LE PORTRAIT : avec cette oeuvre, Andy WARHOL s’inscrit dans la tradition du portrait qui, depuis la Rome Antique jouait un rôle social important - les effigies peintes ou sculptées avec un fort réalisme permettaient d’une part, d’entretenir le culte des ancêtres, d’autre part, de rendre hommage aux hommes politiques.
A la Renaissance, les théories humanistes trouvent dans l’art du portrait leur aboutissement grâce à l’intérêt porté à la personne humaine et à l’individu singulier.
Au XIXème siècle, la photographie sera souvent consacrée au portrait remplaçant peu à peu la peinture dans ce domaine.
L’art du portrait a avant tout une visée mimétique (ressemblance avec le modèle) et expressive. Il permet de rendre le modèle présent : celui-ci est à jamais « immortalisé ». Cette pratique va perdurer à toutes les époques, dans tous les styles artistiques, avec toutes les techniques et tous les médiums.
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Pour lire l'article sur Campbell's Soup Cans clique sur l'image
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Pour accéder à l'article sur le Pop art clique sur l'image
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Pour accéder à la biographie d'Andy Warhol clique sur sa photo
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Voir le court métrage d'Alain Resnais sur Guernica
Film français d’ Alain Resnais réalisé à l'aide des peintures, dessins et sculptures que Picasso exécuta de 1902 à 1949. Le tableau intitulé
"Guernica", peint durant la guerre civile espagnole, a fourni l'argument de ce documentaire. Durée 12 mn, texte de Paul Eluard, dit par
Maria Casarés et Jacques Pruvost.
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Une courte vidéo qui vous montre Guernica en 3 D
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Les formes
Le taureau
La figure mythique du Minotaure est un motif central de l’oeuvre de Picasso.
Au milieu de la débâcle il apparaît impassible, statique. Seules la bouche ouverte et la langue pointue lui donnent une expression, et ses yeux sont humains. Il semble fixer le spectateur. C’est une figure ambigüe. Certains y voient une figure de la bestialité et de la cruauté, d’autres le symbole de la résistance.
Le cheval
Presque au centre de la composition, il symbolise, des dires même du peintre, le peuple .Il est la victime innocente.
Une lance transperce son flanc et le blesse à mort. La tête est rejetée en arrière, la bouche semble hurler et laisse visibles les dents et la langue pointue.
L'oiseau
Tombé symboliquement entre les têtes du taureau et du cheval, sur une table, un oiseau, sobrement dessiné, est blessé à mort par une arme triangulaire, énorme pour ce petit animal. C'est la colombe , le symbole séculaire de paix. Sa mort signifie les jours sombres de la guerre. Comme les autres victimes il exprime sa douleur, tête levée vers le ciel, bec ouvert.
Femme et enfant
Une femme,la poitrine dénudée (symbole de maternité, de la vie, de la patrie nourricière) tient son enfant mort dans ses bras, évoquant une pietà, figure de la Vierge pleurant la mort du Christ.
La douleur et les hurlements de la mère sont visibles, les yeux et les narines ont des formes de larmes, la langue pointue sort de la bouche hurlante. Le visage, à la fois de face et de profil est renversé, basculé vers le haut, la mère hurle au ciel sa détresse. L'enfant dans ses bras a les yeux vides, la tête et les bras ballants.
Femme dans les flammes
Une femme, transformée en torche vivante, implore encore un secours impossible, prisonnière dans sa maison, de l'incendie qui la dévore et l'engloutit. La claustration est suggérée par la petite fenêtre blanche inaccessible, blanchie par la lumière du jour ou de l'incendie, rendant toute fuite vaine; les flammes sont dehors et dedans. La poutre brisée indique l'effondrement du toit. Les flammes sont des pointes triangulaires menaçantes. La tête révulsée vers le ciel nous montre, ici aussi, que l'apocalypse est venue du ciel avec les bombes incendiaires. La bouche hurle, les yeux sont dilatés par l'épouvante, les deux bras tendus et les mains aux doigts écartés cherchent désespérément une dernière prise pour échapper à la mort imminente... à laquelle nous assistons en direct.
Femme
A droite, en bas, une femme se traîne, un genou presque à terre. Tout son corps, mais surtout son visage et son cou démesuré sont entièrement tendus vers la lampe ( = la liberté). Elle représente les Républicains et le peuple qui ne se résignent pas.
Femme à la lampe
Une femme surgit vers la gauche. Elle regrade de l'extérieur. Elle semble stupéfaite. elle représente peut-être la communauté internationale qui est suprise par le bombradement.
L’allongement de son bras et de sa tête, de forme effilée, donne une impression de
mouvement très dynamique.
Elle brandi une lampe placée vers le centre de la composition. Cette petite lampe pourrait être un flambeau, symbole d’espoir.
Le soldat
Il git, démembré, dans le bas du tableau, la tête et un bras sont coupés. Les yeux reversés montrent qu'il est mort.Les bras en croix évoquent un crucifié, mort pour avoir pris la défense de la liberté. Le démembrement évoque la violence du combat. Sa main estencore refermée sur une épée brisée ce qui évoque l'inegalité du combat.De cette main sort une fleur,symbole d’espoir et de renaissance. Mais sa fragilité est soulignée par la finesse du contour.
La lampe
La lampe domine la scéne. Elle a la forme d'un oeil, peut être celui du peintre. C'est aussi un symbole d'espoir.
V- Bilan
Dans cette oeuvre, Picasso veut dénoncer l’évènement (le massacre d’innocents par les nationalistes aidés des nazis). Il alerte et prend à témoin toute la communauté internationale.
Pour que son message soit très clair, il accumule des symboles que tout le monde peut comprendre. C’est
cette universalité du message qui fait de Guernica un tableau aussi célèbre.
Picasso, par la déformation des personnages, vise une expression accrue.
Le noir et blanc ajoute à la dramatisation de la scène. Il utilise une caractéristique propre au style cubiste : la représentation simultanée face/profil, il fragmente l’espace au maximum afin d’amplifier l’idée de désordre et affirme la bi- dimensionnalité du tableau en interdisant toute profondeur (tuiles du toit..)
Pour cette raison, depuis 1985, une reproduction de Guernica siège à l'entrée du Conseil de sécurité des Nations unies à New York. Elle y a été placée pour rappeler les horreurs de la guerre.
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IV Analyse
Mouvement artistique :
- Oeuvre figurative car on reconnait des éléments réels.
- Cubisme : domination des formes géométriques
Clique sur l'image pour en savoir plus sur le cubisme
Couleurs : Un tableau monochrome
La monochromie du tableau s'explique de plusieurs façons:
- Tout d'abord à la gravité du sujet répond l'austérité de l'absence de couleur.
-Par ailleurs, le noir et blanc évoque la presse. Picasso, informé par les journaux, a incorporé à son œuvre de nombreuses références à celle ci. Par exemple le pelage du cheval, fait de petits traits serrés, réguliers et alignés, rappelle les caractères typographiques. Le tableau a donc une valeur documentaire,informative.
- Le noir et blanc : le noir est la couleur du deuil, les couleurs symbolisent le deuil du peintre, des espagnols.
-Les forts contrastes de lumière accentuent la violence du tableau où les corps démembrés, les visages tordus par la peur ou la douleur, et l'esthétique cubiste travaillent en ce sens.
Composition :
Le tableau se « lit » d'abord comme une frise, de gauche à droite. Puis on distingue une organisation en triangle. A la base de la pyramide il y a la mort représentée par le soldat, et au sommet l’espoir symbolisé par la lampe. Cette composition en triangle met en évidence une répartition en trois parties qui structurent le tableau. Enfin, on peut distinguer la partie basse du tableau, dans laquelle les formes sont enchevêtrées, horizontales, et qui évoquent la mort et le chaos ; et la partie haute dans
laquelle les formes sont au contraire verticales, plus espacées, et qui expriment davantage la vie
Le premier plan
De gauche à droite : une femme avec un enfant dans ses bras, un taureau, un homme allongé avec une épée dans la main droite, un cheval, une lampe au plafond, une femme apparaissant à une fenêtre et brandissant une lampe à pétrole, une femme s’enfuyant, un personnage en proie aux flammes d’une habitation.
Le second plan
Des architectures intérieures alternent avec des vues extérieures, des portes, des fenêtres, des flammes, des toits, un dallage, une colombe).
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I- Présentation de l'oeuvre
Date : 1937
Technique : peinture à l’huile.
Dimensions : 7m52 de longueur et 3m 51 de largueur. La toile a donc une taille imposante. On peut penser que la taille est aussi importante que l’évènement.
Commande : Cette oeuvre est une commande du gouvernement espagnol pour son pavillon de l'exposition universelle de 1937 à Paris.
Lieu d'exposition : Guernica a été exposé pour la 1ère fois dans le pavillon espagnol de l’Exposition Universelle de Paris de juillet 1937
Puisil a longtemps été conservé au Museum of Modern Art de New-York (Musée d’art moderne), il est retourné en 1981 en Espagne. Il est actuellement conservé au Musée national de la Reine Sophie à Madrid. Picasso avait toujours fait savoir qu’il ne voulait pas que son tableau soit exposé en Espagne tant que Franco serait au pouvoir.
Clique sur l'image pour avoir accès à la biographie de Franco
Guernica est une oeuvre engagée.
II- Le Peintre
Clique sur la photo pour avoir accès à sa biographie
III- Le contexte historique de l’oeuvre :
La guerre d’Espagne (guerre civile) éclate en juillet 1936. Elle durera jusqu’en 1939. Elle oppose Nationalistes et Républicains.
Clique sur l'image pour avoir accès à un article sur la guerre civile espagnole
Le bombardement de Guernica : Le 26 avril 1937, jour de marché, quatre escadrilles de la légion Condor,protégées par des avions de chasse italiens, procèdent au bombardement de la ville de Guernica afin de tester leurs nouvelles armes. L'attaque commence à 16h30, aux bombes explosives puis à la mitrailleuse et enfin aux bombes incendiaires. Après avoir lâché quelques 50 tonnes de bombes incendiaires, les derniers avions quittent le ciel de Guernica vers 19h45. Après le massacre, 20% de la ville était en flammes, et l'aide des pompiers s'avérant inefficace, le feu se propagea à 70% des habitations.On dénombre 1654 morts et 889 blessés (sur une population de 7000 habitants)
Clique sur la photo pour avoir accès à un article sur le bombardement de Guernica
Précision : La Légion Condor était une force aérienne formée de volontaires à partir d'effectifs de la Luftwaffe (armée de l’air allemande) de l'Allemagne nazie, qui combattit en Espagne aux côtés du camp
nationaliste.
Un Junkers Ju 52de la légion Condor
Objectifs du bombardement :
- un des objectifs avoués des dirigeants nazis était de tester les nouveaux matériels de guerre allemands avant de lancer de plus amples offensives en Europe
- La ville de Guernica avait une valeur symbolique, l'autonomie juridique et fiscale était représentée par l'arbre de Guernica o ù les rois de Castille allaient prêter serment de respecter les fors basques. Les nationalistes souhaitaient donc détruire ce symbole.
Picasso, horrifié par l’évènement, se met immédiatement à la réalisation de son oeuvre.
Le tableau est achevé en moins de 2 mois, il est le fruit d'une intense activité créatrice : Picasso a exécuté une centaine d'études préparatoires à l'œuvre. En cela, il se rapproche de la conception classique d'un chef d'œuvre. Dora Maar a photographié sa réalisation donnant de précieuses indications concernant sa genèse.
Pour acceder à l'article sur Dora Maar clique sur la photo.
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